Vieux-palais et Maison Hector-Authier
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Hector Authier (extraits parus dans le journal le placoteux, février et avril 2012,
par Gaston Lacroix)

Hector Authier : avocat, journaliste, agent des terres, politicien et financier
(1881-1971)

Photo
Jeune avocat et journaliste, Hector Authier arrive à Amos en 1912 avec son épouse, Mariette Fortier,  à titre d’agent des terres et des mines. Il se lance rapidement en politique municipale, fonde un journal et diverses entreprises, puis il favorise la mise en valeur du secteur minier de Val-d’Or. Il s’impliquera aussi en politique provinciale et canadienne avant de revenir au journalisme.

Le  Père de l’Abitibi

C’est son dynamisme  et son intérêt pour le développement socioéconomique de la région qui lui ont valu le surnom du Père de l’Abitibi. Nommé agent des terres et des mines, poste qu’il occupera jusqu’en 1922, il a pour  tâche d’identifier les terrains à coloniser en étudiant les rapports des arpenteurs, les inventaires des ressources forestières et en explorant la région, ce qu’il fait la plupart du temps en canot.

 En 1912, sur le promontoire où est construite sa maison, celle qui deviendra la  Maison Hector-Authier, le Père de l’Abitibi est au centre des activités d’Amos : la voie ferrée, la Banque d’Hochelaga, l’agence des terres, les moulins à scie et l’Harricana.

 Pour des gens qui  songent à s'installer en Abitibi et devant divers organismes socioéconomiques, il participe à plusieurs conférences de promotion pour la colonisation. Il persuade le premier ministre Lomer Gouin d'y subventionner l'exploitation forestière afin d'encourager la colonisation. 
 
En 1913, il participe à l’ouverture d’une succursale de la Banque d’Hochelaga (l’actuelle  Banque Nationale), dont il devient le gérant.

Dès 1914, élu maire du village d’Amos, monsieur Authier occupe aussi le poste de préfet du comté d’Abitibi jusqu’en 1918. Pendant la Première Guerre mondiale, il préside le Tribunal d’exemption pour épargner le service militaire aux fils de cultivateurs et aux soutiens de famille. Et il s’avère un ardent promoteur de l’ouverture d’un camp de détention à Spirit Lake, près d’Amos.

En 1918, il est promoteur pour la Compagnie des Bois du Nord. Au début des  années 1920, il commence à s'intéresser à l'industrie minière. Avec l'aide d'associés, il fonde la Read Authier Mines Limited qui s'établit dans la région de Val-d’Or et en devient le directeur général. À la même époque, il exerce la direction de plusieurs autres compagnies minières: Canadian Exploration Limited, Abana Mines, Siscoe,Lamaque,  Bourlamaque, East Malartic, Canadian Malartic, et Greene  Stabell.
 
En 1920, Hector  Authier fonde et dirige le premier journal de la région, L’Abitibi, qui devient deux ans plus tard La Gazette du Nord. Ce sont les premiers hebdos du Nord-Ouest du Québec. En 1922, il retourne à la pratique du droit en ouvrant un bureau d’avocats avec Me Félix Allard, spécialisé en droit minier.

De 1923 à 1945, monsieur Authier représente successivement les deux comtés Abitibi et Chapleau au Parlement de Québec et à la Chambre des communes d’Ottawa. 


Sources : Denys Chabot et Céline Déziel,
Hector
Authier
, LIDEC inc. 2004 ; Poitras, Jacques,

Hector Authier,
dans
La Petite
Gazette
de la Société d’histoire d’Amos, juin 2000;
http://www.societehistoireamos.com/quizhistorique4.html


Hector Authier : « Quatorze métiers,
quinze misères. »

Une vive intelligence  doublée d’une mémoire prodigieuse l’ont bien sûr aidé, mais son exposé de 1938,  donné à Springfield devant les Franco-Américains, est très explicite : c’est dans un authentique élan nationaliste, dont la finalité était l’amélioration de la situation des Canadiens français, qu’il sollicita la fonction d’agent de colonisation en
Abitibi.

Attentionné, c’est  toujours lui qui accueille à Amos et instruit sur l’état des lieux, autant les  tout nouveaux colons que les ministres, les prélats et les nombreux autres dignitaires en tournée dans la  région.

Ses activités dans toutes les grandes initiatives économiques abitibiennes tels le secteur  des communications (téléphonie, radiophonie et journalisme) et surtout celui des mines, lui assurent sa fortune. 

Sa dureté en affaires et sa grande combativité en irritèrent certains. Ainsi, le journal réactionnaire Le Goglu d’avril 1930, dirigé par le fasciste Adrien Arcand, le caricaturant en  poux, décrit Hector Authier comme un « cliqueux »toujours prêt à s’emplir les poches. Se référant à un mot de monsieur Bourassa, fondateur du Devoir, Authier répliqua : « En politique comme en terre canadienne, les temps orageux font parfois naître certaines espèces de crapauds.»

Libéral ouvert d’esprit, il devient facilement familier avec tous les mouvements de son temps, mais avec un léger accroc, celui du vote des femmes, pour lequel il se fit tirer l’oreille. 

Le portrait que trace de lui Le Petit Journal, dans son édition du 27 mars 1960, adoucit certaines aspérités de son caractère et démontre qu’Hector Authier a su être discret jusque dans ses œuvres de charité :« Il est devenu millionnaire pour redevenir pauvre, endetté et redevenir millionnaire… Il aurait jeté au feu des billets à demande (crédit fait à des colons ou à des amis commerçants) pour une valeur de 100 000 $. »Authier affirmait volontiers : « Donner de l’argent aux colons, c’est prêter à la
patrie. »

Personnage politique prédominant de l’Abitibi, il joua un rôle équivalent à celui d’un gouverneur. Cela fit des jaloux, surtout de gens des partis politiques opposés. Des rumeurs calomniatrices parues dans La Gazette du Nord de décembre 1932 accusent Hector Authier d’exploiter les colons. Ceci n’empêchera pas Maurice Duplessis, grand pourfendeur de libéraux, de le nommer commandeur de l’Ordre du mérite des défricheurs. 
      
Avouant avoir connu « quatorze métiers, quinze misères »,  Hector Authier affirmera que de tous ces métiers, c’est celui de journaliste qu’il a préféré.

Organisateur-né, flegmatique et temporisateur, Hector Authier devint un des hommes d’affaires les plus en vue du Québec. À Toronto, en 1990, c’est à titre posthume qu’il sera  intronisé au Temple de la renommée du secteur minier canadien. Ses nombreux  collaborateurs pourraient témoigner de sa grande capacité d'établir des relations solides et durables.

À 89 ans et 5 mois, Hector Authier s’éteint à Montréal le 14 avril 1971. Quatre jours plus tard, il sera inhumé à Amos, dans la crypte de la cathédrale Sainte-Thérèse-d’Avila, après un second service chanté.

Si le toponyme Authier désigne aujourd’hui une localité et une  municipalité, un lac et une rivière, on peut dire qu’il est aussi l’image du courage, de la ténacité et de la capacité d'adaptation. Il n’est donc pas étonnant que Joseph Duguay, son collaborateur à La Gazette du Nord, ait écrit : «Il est de la race de ceux à qui la postérité élève des monuments de toutes sortes, bronze ou ouvrages  d’histoire. » Voilà pourquoi Amos a sa Maison Hector-Authier.


Sources : Denys Chabot et Céline Déziel,
Hector
Authier
, LIDEC inc. 2004 ; La Gazette du Nord, 11 juillet 1936, p. 1;
http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=530.
2012-03-11;


 
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